C’est comme si mon corps me disait qu’il en avait raz le bol.

Cela fait plus de deux mois que je n’ai pas couru 10km. Après 5 ou 6 à chaque fois j’étais à bout de souffle. Et le coup de massue qui m’a achevée la semaine dernière: le lendemain d’une séance de yoga un peu hard, impossible de lever les bras ou de tourner la tête. Une semaine entière sans sport, oh misère, je n’ai pas tenu un jour de plus il fallait que je m’active.

Je pars pour un petit jogging, et de kilomètre en kilomètre c’est la débandade, une catastrophe, j’entends ma moyenne dans mes écouteurs bluetooth, la déprime.

Après 5 km j’ai encore la force d’en tenir encore un et là ma moyenne diminue encore, ma nuque commence à tirailler, je me courbe, je piétine et je me dis que j’arrive au bout de mes moyens.

« 6 kilomètres seulement, ce n’est pas possible. Non ce n’est pas possible. Allez ma grande, il faut tourner ce fiasco en succès, alors tu vas courir comme une tortue mais tu ne vas pas t’arrêter avant 10km! C’est maintenant ou jamais sinon tu ne reprendras plus confiance de sitôt. »

Alors je tiens bon, je cours, je cours, je ne sais même plus où aller, je tourne en rond dans le quartier. Et là je passe devant un magnifique Bougainvillier, splendide, majestueux, d’un rose fuschia éclatant, merci à la nature de me donner ce plaisir des yeux.

Je faiblis mais je tiens bon, après mes 10 kilomètres je reviendrai admirer le bougainvillier ce sera ma récompense.

Et voilà 10km parcourus en 1h08, oh mon dieu, quelle performance misérable. J’ai couru comme une tortue mais j’ai tenu, c’est un succès. Alors je dédie ce run à ce beau bougainvillier qui m’a fait pétiller les yeux et m’a motivée.

Prochain objectif : gagner 10min sur 10km, hrrr allez la semaine prochaine j’attaque les fractionnés!